Au Louvre, j’aime Les animaux fantastiques. Certains me reprocheront de voguer un peu facilement sur un succès cinématographique du moment avec un tel titre. N’y voyez pas malice, sur le flot des enfants qui chercheront sur les internets des informations à propos du dernier film de sorciers, un ou deux, auront envie d’aller voir au Musée du Louvre les animaux fantastiques proposés. C’est ma façon de contribuer à la promotion du musée auprès de la jeunesse.
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Visite à l’œil
Au Louvre, j’aime visiter à l’œil. Je vous assure que celui qui aime les sensations fortes devrait s’astreindre à l’exercice de regarder les tableaux les yeux dans les yeux. Ne pas s’émerveiller de la courbe d’un visage, du doux paysage ou des belles tenues. Le visiteur exigeant découvrirait alors les faces ahurissantes des visages du Musée du Louvre. Car c’est un point amusant, avec plus de quatre cents visites au Louvre, j’avais vu sans regarder.
Sales gosses
Au Louvre, j’aime les sales gosses. Il s’agit là de la figure de style introductive des billets, car en réalité je déteste les enfants, je trouve cela inutile, mal élevé, vulgaire et idiot… sauf les miens bien entendu qui sont le contraire de tout cela. Et il faut dire qu’au Musée du Louvre il n’y a que des sales gosses, aussi bien sur les murs que dans les salles. D’ailleurs cela donne envie d’en accrocher, scotcher, étaler quelques-uns présents dans les salles directement sur les murs.
Métamorphoses
Au Louvre, j’aime les Métamorphoses d’Ovide, parce qu’il suffit d’avoir lu une quantité infime de livres pour que les œuvres du Musée du Louvre s’ouvrent à vous sous un autre angle, que sans maîtriser la technique, cette petite bibliothèque vous offre d’autres histoires qui apparaissent sous le pinceau ou le burin et qu’ainsi les œuvres se répondent les uns aux autres.
Ours
Au Louvre, j’aime l’Ours. J’aime vraiment les ours, certainement depuis que mes premiers souvenirs cinématographiques sont associés à un ours ondulant sur un air de Louis Prima dans les forêts indiennes. On sous-estime trop peu l’influence de ce que regardent les enfants pour le développement artistique de l’adulte. Un gamin en slip rouge dans la jungle m’a donné le goût de l’Inde, le plaisir des ours et la fascination pour les tigres, mais au risque de vous décevoir, rien ne m’est resté sur le slip rouge.
Tout pour la musique
Au Louvre, j’aime la Musique. C’est assez surprenant à écrire mais la phrase introductive de chaque billet est ce qu’elle est et je vais donc respecter cette habitude même si tout le monde sait que la musique que je préfère est celle du silence ou Bach car j’aime avoir l’impression de tutoyer les anges.
Panaches de mer, lithophytes et coquilles
Au Louvre, j’aime les Panaches de mer, lithophytes et coquilles d’Anne Vallyer-Coster. La modernité du Musée du Louvre, se heurte et se heurtera toujours à une parité complète. J’arpentais les allées et couloirs, les salles et les recoins à la recherche de prénoms d’artistes ne fleurant pas la testostérone. Oui, enfin c’est une image, je ne passe pas mes visites qu’à ça non plus. Une conclusion hâtive voudrait qu’au Musée du Louvre la femme peut être modèle mais pas artiste.